Le mascobado, un sucre pour la liberté, sous menace

Une des membres fondatrices de PFTC (Panay Fair trade Center) vient d’obtenir le statut de réfugiée dans le pays dans lequel elle s’est exilée.

Avec PFTC, organisation de commerce équitable, sur l’Île de Panay aux

Philippines, les familles paysannes qui produisent le mascobado ont pu sortir de l’exploitation par les grandes familles propriétaires terriennes, gagner leur autonomie et développer des emplois.

Le pouvoir politique philippin est détenu par les grandes familles propriétaires terriennes, suivant le modèle hérité de la colonisation espagnole

Dans ce contexte, cette entreprise est considérée comme une véritable contestation de l’ordre établi : cette filière prouve que des paysans propriétaires de la terre et des moyens de production et transformation peuvent exporter du sucre qui répond aux standards internationaux, et sortir de la misère.

Les membres de ces coopératives sont victimes d’une sanglante répression, de harcèlement judiciaire et même de meurtres : Roméo CAPALLA , Dionisio Garete en 2014 et en 2018, Felix Fe Salditos et un autre membre, sont assassinés. 

Lorsqu’en 2021 la terreur s’est encore durcie, une autre membre fondatrice de PFTC, a fui en exil et a interpellé les réseaux de commerce équitable.

Sans exposer les membres de PFTC à des représailles par le gouvernement, le mouvement équitable s’engage à rendre visible les engagements internationaux de PFTC et à valoriser PFTC, victime d’une campagne de discrédit aux Philippines. 

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